Maintenant je suis en laisse,
Et pourtant je l’avais dit à Mahood
Que ce n’est pas le territoire
Que nous devions défendre
Mais plutôt ce qu’il avait fait de nous…
Mais il faut croire
Que je parlais en abstraction
Puisqu’ il accepta leurs conditions
Et peu à peu
Marche par marche
Nous fûmes envahis par Eux!
Et maintenant je suis en laisse,
Étouffé pour conditionnement,
Seul sur une jambe,
Pour Eux,
Je danse…
Je reste en place et je saigne!
Ne cessant d’articuler
Mes yeux de coquelicots
Sur une jambe,
Pour Eux,
Je danse…
Je reste en place et je saigne!
Ils m’étouffent de leur laisse
Comme si je n’étais qu’une veine
Implanté dans le haut de leur cul
«Comme cela
Nos étrons ne seront plus maculés
Alors que le coupable pend,
Comme dût,
Au bout d’une branche,
Décomposant comme la norme!»
Mais ne me prenez pas pour un martyr
Car je suis plutôt une bombe
Je ne serai pas qu’une vaine satire
Et le sang giclera
Et ce ne sera pas que dans le haut de leur cul.
Mon cœur palpite
Mais rien ne change.
Tout en révolution
Intoxiqués par compassion…
Et rien de mieux comme dons…
Mes yeux de coquelicots,
Leurs veines explosent sans rêves,
Mais pourtant rien ne change…
C’est comme un maelström en mon âme,
Un capharnaüm en mon crâne,
Et pourtant,
Sur une jambe,
Pour eux,
Je danse…
Qu’un singe intoxiqué
Ne peut pas embrasser
Que régresser…
Ne serait-ce que pour Toi
Qui est en Eux…
Pour toi,
Je danse!
Et je laisse ma trace
Pour ma génération
Elle qui ne bande sans écran
Elle qui craint tout attachements
Mais la viole de toutes les passantes.
Et je laisse ma trace
Pour les faire rire,
Eux… je laisse ma trace
Pour les nuire,
Eux… je laisse ma trace, je laisse ma trace…